27 mars 2007

30 Mai 1818 #264_265

EXPROPRIATION FORCÉE.

- Adjudication définitive au Mercredi 8 Juillet 1818, à l'audience des criées du tribunal de grande instance de cette colonie, 11 heures du matin.

Sur l'enchère d'adjudication préparatoire à la somme de 200 piastres.

D'un terrain emplacement situé en cette ville du Port Louis, rue des Malabars, de la contenance de 50 pieds de face sur 90 de profondeur environ, bordé la face par la rue des Malabars, d'un côté par le sieur Chaillot, et d'autre côté par une petite ruelle et finalement la profondeur par le ruisseau des Pucelles; sur lequel sont élevés les bâtimens suivans :

1./ Un grand pavillon en charpente et couvert en bardeaux, de 15 pieds de long sur 12 pieds de large, divisé en 2 pièces, percé de 10 ouvertures tant portes que lucarnes; en bon état.

2./ L'appentis en charpente été couvert en bardeaux, de 14 pieds de long sur 29 pieds de large, ayant servi de cuisine se trouve actuellement tombé et toute la couverture emportée par le coup de vent.

3./ Un appentis en charpente et couvert en bardeaux de 15 pieds de long sur 10 de large, divisé en deux pièces, dont une ... de cuisine, ayant foyer en pierres et l'autre servant de logement aux noirs, ledit appentis percé de 2 ouvertures; en bon état.

4./ Un autre petit appentis en charpente et couvert en planche, de 3 pieds carrés, servant de cabinet d'aisance.

Ledit terrain emplacement se trouve actuellement sans entourage, presqu'une grande partie des palissades ont été enlevées par le coup de vent.

La saisie immobilière de tout ce que dessus désigné, circonstances et dépendances en a été faite sur le sieur Brillant, au nom et comme exécuteur testamentaire de feu Sr. Genezi Cosme Venel, demeurant en cette ville du Port Louis, rue de l'Arsenal, et encore sur Mr. le Curateur aux biens vacans, en cette qualité stipulant dans l'intérêt des héritiers absens dudit feu Sr. Venel, demeurant aussi en cette ville du Port Louis, rue de Suffren.

A la requête de la nommée Thérèse, femme de couleur, au nom et comme tutrice de Louis Lisie et de Dame Louise, ses deux enfans mineurs, demeurant en cette ville du Port Louis, au Camp de l'Ouest.

Suivant procès-verbal de Pauquy, huissier en date du 8 janvier 1818, copie d'icelui a été laissée à Mr Pépin, substitut au Procureur Général du Roi, qui a visé l'original, enregistré le 9 janvier même année, transcrit au bureau des Hypothèques le 13 janvier même année, sur le registre 3 Page 327 N° 199, et enregistré au greffe du tribunal de première instance de cette colonie, le 26 Janvier même année, sur le registre à ce destiné, fol. 195 recto, 196 recto et verso et 197 recto.
Me Epidariste Colin avoué constitué en cause ayant son cabinet rue Neuve de la Petite Montagne, occupe pour la poursuivante.

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AUTRE

D'un terrain-emplacement situé en cette ville du Port Louis, faisant face sur les rues de Paris et de la Corderie, de la contenance d'environ 130 pieds de façade sur la rue de Paris, sur 160 pieds environ de profondeur, recensé par le sieur Daublé sous le N° 2, section 18, borné comme suit : de deux côtés par les susdites rues de Paris et de la Corderie, la profondeur par les sieurs Galichet et Gachet, et enfin du quatrième côté par le sieur Bolger, fils, sur lequel terrain sont construits et établis les bâtimens ci-après désignés :

1. Une maison principale d'environ 130 pieds de long sur 20 pieds de large, construite en charpente, sur solles, plancheyée haut et bas, lambrissée, peinte, tapissée, divisée en 10 pièces, percée sur la rue de la Corderie de 12 ouvertures; en bon état.

2. Un pavillon de 30 pieds de long environ, sur 20 pieds de large, construit en charpente, sur solles, couvert en bardeaux, plancheyé haut et bas, lambrissé, peint et tapissé en partie ; divisé en 2 pièces, touchant la maison principale, le tout percé sur la Rue de Paris de 7 ouvertures y compris la porte d'entrée ; ledit pavillon occupé par les sieurs Pacrot et Trébuchet.

3. Un appentis de 35 pieds de long environ, sur 20 pieds de large, construit en charpente, sur solles couvert en bardeaux, plancheyée haut et bas, lambrissé, peint et tapissé, divisé en 4 pièces, adossé contre un magasin ; ledit appentis occupé par le sieur Demiannée, huissier, en assez bon état, percé sur la Rue de Paris de deux ouvertures.

4. Un magasin de 100 pieds de long environ sur 22 de large, construit en charpente, sur solles, couvert en bardeaux, deux côtés également soufflés en bardeaux, percé sur la rue de Paris de 5 ouvertures, ayant un grenier au dessus et un escalier pour y monter ; ledit magasin divisé en 3 pièces, la première servant de boutique, la seconde d'arrière boutique, lambrissé plancheyé haut et bas, la troisième servant de magasin.

5. Un appentis au fond de la cour, de 130 pieds de long environ sur 20 de large, construit partie en maçonne, partie en charpente, sur solles, formant 4 cuisines et des cases à noirs ; ledit appentis percé de sept ouvertures sur la cour et couvert en bardeaux.

6. Un autre appentis adossé au magasin, construit en charpente sur solles, couvert en bardeaux, percé de 5 ouvertures.

Une tonnelle dans la cour devant la maison principale.

Un parc à cochons.

Un puits placé au fond de la cour et du côté de la maison principale.

Lesdits terrain, bâtimens et dépendances, ont été saisis réellement requête du sieur Nicolas François Duviquet, légataire universel de feu Sr. Barthélemy Jean Marie Duviquet, absent de cette Isle, y représenté par les sieurs Lacroix et Compagnie, négocians, demeurant en cette ville, place de l'Eglise lesquels ont domicile élu au Port Louis dans la cabinet de Me Adrian, avoué, sis rue de la Corderie, sur le sieur Daublé, ancien officier de police demeurant en cette ville du Port Louis, rue de Paris.

Suivant procès-verbal de l'huissier Morel, en date du 25 avril 1818, copie duquel a été laissée à Mr le substitut du Procureur-Général du Roi, qui a visé l'original, enregistré le 22 dudit mois, transcrit au bureau des hypothèques de cette isle le 4 Mai suivant et au greffe du tribunal de première instance de cette isle, le 19 mai même mois, inséré par extrait en forme de placard dans le tableau placé dans l'auditoire dudit tribunal le 20 Mai suivant par M. Fressanges, commis greffier juré :

La première publication et lecture du cahier des charges, pour parvenir à la vente desdits biens aura lieu le mercredi huit juillet prochain, à l'audience des criées du tribunal de première instance de cette colonie, 11 heures du matin, et les deux autres publications auront lieu successivement de 15aine en quinzaine, à pareils jour de mercredi lieu et heures que dessus.

Ledit Me Adrian avoué, occupe pour lesdits sieurs Lacroix et Compagnie, ès qualités, saisissans et poursuivans.

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VENTE PAR LICITATION

Adjudication définitive fixée au mercredi 10 Juin prochain, 11 et demi du matin, à l'audience des criées du tribunal de première instance de cette colonie, celle des enchères tenante, des trois immeubles dépendant de la succession de feu Hector Chaubard, lesquels seront vendus en trois lots séparés, comme suit:

Premier lot.

Sur l'enchère préparatoire de 400 Piastres.

D'une portion de terrain-habitation, de la contenance de 23 arpens, situé au lieu dit Piter booth, quartier des Pamplemousses, borné d'un côté par le sieur Augrand, d'autre côté par les héritiers Chardin, du troisième côté par le grand chemin et par les montagnes dites les deux Mamelles; ce terrain est entièrement en savanne.

Les bâtimens consistent en une maison principale de 25 pieds de long sur 18 de large, en très mauvais état, une autre case en palissade, couverte de paille, tombant en ruine.

Deuxième lot.

Sur l'enchère préparatoire de 1000 Piastres.

D'un terrain-emplacement situé en cette ville au faubourg de l'Est, rue Kleber, borné d'un côté par François Chavriraya, d'autre côté par le chemin qui conduit à la rivière Latanier, du troisième côté par Pierre François Chavriraya, et finalement par la susdite rue de Kleber; les bâtimens consistent en une maison principale à romaine; de 35 pieds environ de long sur 20 de large; distribuée en 6 pièces, avec un escalier qui conduit à la romaine.

2. Un pavillon faisant face sur la rue Kleber, d'environ 17 pieds de long sur 10 de large.

3. Un apprentis adossé contre un mur d'environ 31 pieds de long sur _(?) de large, divisé en 3 pièces.

4. Une case à pignon, couverte en bardeaux, plancheyée en bas seulement.

5. Une cuisine en maçonne, ayant deux pans de murs élevés avec cheminée.

Troisième lot.

Sur la mise à prix de 25 Piastres.

D'un terrain-emplacement concédé audit Hector Chaubard, non établi, situé pareillement en la ville du Port Louis, faubourg de l'Est, cotté dans l'acte de concession en date du 10 Germinal de l'an 11, sous le No. 188, de la contenance de 217 toises 5 6mes, de superficie, borné du côté du Sud par le canal du Tombeau, du côté de l'Est par le nommé Julien Abraham, du côté du Nord par le même, et finalement du côté de l'Ouest par un terrain vague. Tel est ainsi que le tout se poursuit, étend et comporte.

Le vente par licitation de ces immeubles se poursuit en vertu de jugement contradictoirement rendu par le tribunal de première instance de cette colonie, en date du 17 Février dernier; à la requête de la nommée Virginie Cheramy, veuve non-commune en biens de feu Hector Chaubard, et sa donataire d'une part d'enfant, demeurant en la ville du Port Louis, rue Kleber, faisant élection de domicile dans le cabinet de Me. Epidariste Colin, avoué constitué dans la cause, sis rue neuve de la petite Montagne.

Elle aura lieu en présence de Mr. le Substitut du Procureur-Général du Roi, et encore en celle du nommé Pierre Cheramy fils, mari et maître des droits et actions de la nommée Marie Françoise son épouse mineure, de lui autorisée, du nommé Jean Louis Deuns, exécuteur testamentaire de feu Hector Chaubard, et enfin en présence du nommé Jean Baptiste Chaubard, mineur émancipé, procèdent sous l'autorisation dudit Jean Louis Deuns, son curateur, demeurant tous en cette ville dans le camp de l'Est, ayant domicile élu dans le cabinet de Me. Deville, leur avoué sis rue de Châlons.

Aux charges, clauses, et conditions insérées au cahier des charges déposé au greffe dudit tribunal de première instance, où les enchérisseurs pourront en prendre connaissance.